Bastia, qui a retrouvé la D1 il y a deux ans, veut provoquer autour
de son club d'autres bouffées que celles qui s'exhalent de minutes de silence d'avant match. Celle-ci est dédiée à la maman d'Anto Drobnjak, décédée hier. Une minute muette qui forcément en évoque d'autres. Les gradins sont gonflés à bloc par l'enjeu du match: une place en Ligue des Champions. Il n'en sortira rien, le match nul (1-1) ne laissant à Bastia que le choix de disputer l'UEFA, sauf accident.
Ils avaient prévus la tempête, alors les Parisiens se présentent très calmes. Quand Allou intercepte une passe anodine pour lancer Loko droit sur Piveteau, les Bastiais s'enveloppent encore de silence pour voir la balle passer par dessus le corps du gardien pour finir doucettement dans la nasse (1-0). Quinze minutes de jeu, et les Corses (même s'il n'y a qu'un natif dans l'équipe) se remettent à leur ouvrage un peu décousu. Il y a du Bordeaux dans ce Bastia-là. A la 25e minute et à 25 mètres des buts parisiens, une faute dûment sifflée fait s'avancer Moravcik, Slovaque au pied ferme, qui d'un tir rusé évite le mur. Lama présume qu'il peut se saisir de cette balle à deux mains. Ni la droite, ni la gauche n'empêcheront le cuir de lui filer entre les gants (1-1). Des fumigènes tombent derrière la cage du gardien parisien, qui fera amende honorable en s'interposant de manière aérienne à un tir de Siljak qui manque de doubler la mise juste après.
Antonetti apparaît enfin, se caressant le crâne d'une main distraite. Il