Liverpool envoyé spécial
Il bruine sur Melwood Road, camp d'entraînement du Liverpool Football Club. Deux terrains à la pelouse impeccable, au vestiaire de brique claire et à la lourde porte en fer rouge qui s'ouvre et se ferme sur les quartiers de maisons de poupée. Steve McManaman a fait ses premiers dribbles de star dans cet enclos, où certains fans, par dépit, voudraient le voir enfermé avec son ami Robbie Fowler 24 heures sur 24après l'impardonnable défaite (3-1) des Reds contre Manchester United samedi dernier à domicile. Il soupire en évoquant ces spectateurs qui ont quitté les tribunes d'Anfield Road avant la fin du match. «Cette référence à l'équipe des années 70 qui revient toujours est dure à vivre. C'est comme si l'équipe n'avait pas changé, comme si nous devions toujours tout gagner. On ne peut pas jouer sur un souvenir.» Ce soir, les deux compères essaieront devant leur public de remonter les trois buts encaissés face au Paris Saint-Germain en demi-finale aller de la Coupe des coupes. Objectif: qualifier Liverpool pour sa première finale européenne depuis le drame du Heysel, en 1985.
Réussite. A cette époque, McManaman et Fowler n'étaient que des gamins qui se retrouvaient pour aller au stade encourager Everton, le plus ancien des deux clubs de la ville. Mais grâce à son meilleur centre de formation, Liverpool Football Club a su convaincre les deux ados de passer à l'ennemi. Aujourd'hui, Fowler et McManaman, 22 et 25 ans, qui pèsent respectivement 180 et 115 mil