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Libération

A Liverpool, Paris passe au rouge. Le tenant de la Coupe des Coupes rencontrera Barcelone en finale le 14 mai.

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publié le 25 avril 1997 à 0h21

Liverpool, envoyés spéciaux

Les héros ne gagnent pas toujours à la fin. Le handicap de trois but à remonter en Coupe des Coupes contre le PSG était à la portée de Liverpool, mais un tel exploit aurait relevé du miracle. Les bandes annonces télévisées, sur le thème de Mission Impossible, ont entretenu le bel optimisme des fans de Liverpool durant toute la semaine. Mercredi, l'élimination de Manchester United, voisin honni, par Dortmund a rempli de joie les coeurs des Reds et de lager leurs verres. Dès le samedi précédent, on croisait les mêmes, à la Guiness cette fois, digérant amèrement leur contre-exploit face aux Reds Devils. Sur les trois étages de Fannaghan's Apple, un pub irlandais très couru du centre ville, ils déploient des drapeaux jaune pissotière du Borussia Dortmund. Mais à quelques heures de recevoir dans leur pré le Paris-Saint-Germain, toutes les bouches qui avançaient sérieusement l'hypothèse d'un 4 à 0 de légende pour entretenir leur foi, déglutissaient moins vite. Sur la route menant du pub Arkles au kop, la tribune populaire, la fièvre est entretenue par les vendeurs de maillots: Cantona, réduit à un anus stylisé, a droit au plus élégant tee-shirt. Même le monument abondamment fleuri à la mémoire des victimes de Sheffield ne bémolise pas l'ardeur des fans en goguette. Les joueurs, de leur côté, par la voix de McManaman, insistaient sur leur responsabilité retrouvée face aux leurs. Les hommes de Liverpool n'aiment rien tant que de se ressouder, en invoqu