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Libération

Pour le rugby, la Coupe est ternePau bat Bourgoin au finish d'une finale (presque) sans jeu.

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publié le 28 avril 1997 à 0h15

Finale de la Coupe de France (Challenge Yves-Du-Manoir).

A Nîmes: Pau bat Bourgoin 13-11 (3-8) Pour Pau: 1 essai de Dantiacq (75e); 1 transformation d'Aucagne (75e); 2 pénalités d' Aucagne (17e, 48e) Pour Bourgoin: 1 essai de Leflamand (30e); 2 pénalités de Favre (9e, 60e).

Laurent Leflamand est un trois-quarts aile international qui a beaucoup fait cet hiver pour le grand chelem de l'équipe de France en marquant des essais qui n'étaient pas, comme on dit, tout cuits. Il a fait de même samedi après-midi avec Bourgoin, son club, sur une passe au pied pas évidente à rattraper, surtout avec deux défenseurs sur le dos. Laurent Leflamand est un homme qui a beaucoup de mérite, car c'est le seul ballon qu'il a touché, à la trentième minute du match. Pour le reste rien. Avant et après, zéro ballon pour l'international, rien, nibe, schlass, que dalle.

Cette raison autorise à dire que si Bourgoin a perdu la finale de la première coupe de France face à Pau, 13 à 11, dans les dernières minutes, c'est bien fait. Il y a une expression dans le Sud-Ouest qui parle très bien de la chose: «Insulter le jeu.» Et le jeu s'est vengé. On ne peut pas dire pour autant que les Palois l'aient couvert de fleurs. Mais il est vrai qu'ils sont les seuls à lui avoir tendu quelques bouquets, rares.

La fête promettait à Nîmes. C'était la première du printemps. La croyance, toujours recommencée, veut que le rugby s'épanouisse à la belle saison. A chaque fois, c'est pareil: passée la boue de l'hiver, on va voir ce