Londres envoyé spécial
La quarantaine passée, Glenn Hoddle a complètement renouvelé l'image de l'entraîneur anglais. A Bisham Abbey, lieu de résidence verdoyant de l'équipe nationale avant son match contre la Géorgie, ce soir en éliminatoires du Mondial 98, il faut s'y reprendre à deux fois pour distinguer le coach de ses joueurs. Hoddle aurait sciemment voulu rompre avec l'image de Terry Venables, son prédécesseur grassouillet aux costumes de sénateur, il ne s'y serait pas pris autrement. En Géorgie, en novembre, Hoddle avait abandonné pour quelques heures ses joueurs pour se rendre dans un orphelinat, à l'incitation d'une organisation caritative, pour faire jouer les enfants et leur offrir de casquettes de l'équipe d'Angleterre. Une histoire courte pour souligner le calme de cet homme à la voix posée et au regard clair.
Cadences infernales. Les idées qu'il se fait de l'équipe d'Angleterre lui ressemblent. Il sait se montrer patient quand pendant l'entraînement Paul Ince, ou Steve Mc Manaman, à la concentration limitée, ne peuvent s'empêcher de faire les zouaves devant les appareils photo. Hoddle n'est même pas inquiet d'avoir vu arriver les joueurs au souffle court. Car, paradoxalement, la jeune garde anglaise n'est pas très fraîche. Alors que le championnat touche à sa fin (le 11 mai), les joueurs s'avouent facilement éreintés. Hoddle, alors, se réfère à sa propre expérience pour soutenir la thèse selon laquelle on n'est jamais fatigué de jouer pour l'Angleterre. «Tous les