La belle histoire des championnats d'Europe de judo d'Ostende
(Belgique), qui se sont déroulés ce week-end, est signée Sylvie Meloux. Privée des derniers JO à cause d'une blessure à un ligament du genou gauche, la brunette de 27 ans, après dix mois de vie sans tatami, apportait samedi à la France son premier titre dans la catégorie des moins de 48 kg, l'unique médaille d'or du clan français. Revenue à la compétition en mars, elle annonçait nerveusement qu'après deux finales perdues et cette blessure, il n'était «pas question de laisser échapper le titre». «La demi-finale a été dure. Un premier combat de la journée directement pour aller en finale, c'est difficile à aborder. Mais après, plus de problème. Cette médaille, je la voulais trop après avoir terminé deux fois deuxième. J'en avais une grande envie.»
Cette victoire par ippon sur l'Allemande Anna-Maria Gradante, aussi émotionnelle fut-elle, laissait Fabien Canu, le directeur technique, le nez dans ses projections. Il fallait quatre titres et sept médailles pour que la France maintienne son rang: la moisson était tout autre hier soir.
Le champion olympique Djamel Bouras perdait son titre européen des moins de 78 kg, battu par ippon par le Belge Johan Laats. Déception d'autant plus amère que Bouras était le seul des quatre judokas en course pour un titre à s'être qualifié pour une finale. Les trois autres la championne olympique Marie-Claire Restoux ( 52 kg), Magali Baton ( 56 kg) et Larbi Benboudaoud ( 65 kg) ne pas