Tout va bien. Trois mots ponctuent chacun des faits de foot du PSG
depuis l'arrivée de Canal + dans le capital du club francilien en 1991, qui est aussi celui de la Mairie de Paris. On ne saurait dire si c'est ce label parisien, ou le calme plat entretenu par des dirigeants rompus à l'art de la communication grand public, qui maintient l'équipe de football dans un halo de fadeur jamais égalé, mais gageons qui ni l'AS Monaco (avec son code de conduite princier), ni l'AJ Auxerre (avec son despote Guy Roux) ne souhaiterait se retrouver en pareille situation à la veille d'une deuxième finale de Coupe des Coupes d'affilée. Le PSG, n'en déplaise à Patrice Loko qui aimerait ce soir représenter la France entière, n'a jamais obtenu les suffrages de sympathie de l'OM, voire de Bastia, sans parler de Saint-Etienne. Le PSG qui est une équipe «construite» pièce par pièce, qui se balade en championnat comme une cible mouvante, objectif à décaniller absolument pour toutes les autres équipes, et en Europe comme un étendard de la probité après le naufrage du Marseille de Bernard Tapie, a ceci de particulier qu'elle contient peu de personnages issus du milieu du ballon rond et qu'elle n'a pas généré de star emblématique. A part peut-être Raï, joueur brésilien, devenu capitaine pour son exemplarité, tout aussi humble et efficace sur le terrain, qu'il est mesuré et raisonnable à l'extérieur. Point de Stoichkov, de Ronaldo, de Romario, qui sans être Catalans le sont devenus en passant par la case