Les bus roulent comme des vaisseaux fantômes sur l'autoroute A1, à
l'intérieur desquels les écrans télés scintillent. Dans les stations services de la frontière belge, on croise des Parisiens, l'écharpe en berne, silencieux, les yeux fatigués. Une jeune fille au maquillage bleu et rouge délavé, attend le regard morne. Dans l'avion, les joueurs du PSG ont partagé le gâteau des 32 ans du capitaine brésilien Raï. Mercredi soir à Rotterdam, Michel Denisot a, lui, évoqué un «sentiment d'inachevé» après la défaite de son club (1-0) face à Barcelone. Roissy. A l'aéroport, une vingtaine de fidèles ont dévié leur route pour saluer l'équipe. Alors qu'ils étaient plusieurs centaines l'an passé. Le PSG annule la sortie en boîte et la visite à la mairie de Paris, devenues superflues après cette finale perdue sans honte. «A mon avis, dira Ricardo l'entraîneur, c'était une très bonne finale. Ca s'est joué à peu de chose et franchement, je ne n'ai rien à reprocher à mes joueurs. Si je restais là à vous parler plus longtemps, je ne vous ferais que des éloges sur le Barça et Paris.»
Barcelone. Sur les Ramblas, 20 000 personnes se sont regroupées mercredi soir avant minuit autour de la fontaine des Canaletas, au coeur de la ville, tandis que les radios exhortaient les «barcelonistas» de rester chez eux. Des rues embouteillées montaient klaxons et chants railleurs des «Sang Culé», (nom hérité de l'histoire donné aux supporters catalans), à l'adresse du Real Madrid et du Paris SG. Si les journau