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Libération

Colomiers, banlieue choc de TouLouse. Le tombeur de Brive rencontre son voisin en championnat de rugby.

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publié le 17 mai 1997 à 2h33

Colomiers envoyé spécial

Michel Bendichou est un homme rond. Ce qui ne dit rien sur son physique ­ encore que l'ancien talonneur fasse plus envie que pitié ­ mais beaucoup sur la manière d'être du président de Colomiers. «Au début on nous appelait "Coulommiers. Mais on ne fait pas de fromage. Nous c'est le rugby, et là non plus on n'en a jamais fait un fromage.» Les Columérains pourraient, pourtant. Depuis leur victoire contre Brive, en huitième de finale du championnat de France dimanche, avant leur quart contre le Stade toulousain samedi, ils n'ont jamais autant passionné la France du rugby. C'est l'histoire du petit qui mange le gros, et ça plaît. C'est aussi l'histoire du rugby toulousain et la preuve par Colomiers que la région dont la ville rose est le centre reste la place capitale du rugby en France. Car Colomiers c'est l'autre côté des pistes de l'aéroport de Toulouse-Blagnac, celui où se trouve les usines d'assemblage d'Airbus Industrie. «A vol d'oiseau, nous sommes à deux kilomètres des Sept-Deniers, le stade du Stade toulousain, dit Michel Bendichou. Mais cette concentration d'équipes de première division n'est pas un fait nouveau à Toulouse. Jusqu'au début des années 60, il y avait aussi le Toec.» Ce n'est peut-être pas un hasard si la naissance de Colomiers est contemporaine de la décadence du Toulouse Ouvriers Employés Club. De fait, la puissance rugbystique s'est lentement déplacée du club de l'ancienne municipalité de Toulouse vers les pistes d'envol de l'in