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Libération
Interview

Leboeuf fou du foot anglais.

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Avec Chelsea, le Français dispute samedi la finale de la Cup.
publié le 17 mai 1997 à 2h33
(mis à jour le 17 mai 1997 à 2h33)

Londres envoyé spécial

Rarement joueur français aura pris aussi rapidement ses marques que Frank Leboeuf dans le football anglais. Alors qu'Eric Cantona avait dû transiter par Sheffield et Leeds avant de trouver à Manchester un stade à sa dimension, Frank Leboeuf est, lui, allé droit à l'essentiel à Chelsea. «En France, on ne peut pas toucher un avant-centre. On ne peut pas se battre, parce que l'arbitre siffle immédiatement. Ici, on se bat.» En une nuit, après le championnat d'Europe 1996, l'ex-Strasbourgeois s'en est remis à Ruud Gullit. Le Néerlandais, ancien du Milan AC devenu entraîneur de Chelsea (quartier huppé situé dans le sud de Londres), s'est empressé de composer une partition guerrière pour ce défenseur central énergique. Homme de confiance, Leboeuf est devenu le chef d'orchestre énergique d'une équipe cosmopolite dans laquelle on trouve les internationaux italiens Zola et Vialli, le Gallois Hugues, le Roumain Petrescu. En une saison, Leboeuf, qui dit avoir un rôle équivalant à celui d'un quarterback dans une équipe de foot américain ­ «C'est moi qui détermine comment l'équipe doit jouer une action» ­, a aussi épousé le rythme d'une capitale grouillante dont il s'amuse à déjouer les pièges en se déplaçant à vélo ou en taxi, entre Fulham où il habite et Stamford Bridge, le terrain de Chelsea. Interview d'un joueur de 28 ans avant la finale de la Coupe d'Angleterre (la Cup) ­ «tout simplement le match le plus important de l'année», dit-il ­ samedi contre Middlesbr