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Libération

Roland-Garros: la balle est dans tous les camps. Les Internationaux de France débutent. Sans réels favoris.

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publié le 26 mai 1997 à 2h08

Les jeux ont-ils déjà été aussi ouverts? Des blessés à gogo, des

cadors convalescents à tire-larigot, le grand cirque de la terre battue, qui déroule à partir aujourd'hui son chapiteau ocre, se place sous le signe de l'incertitude (réelle) et l'aggiornamento (supposé). Les fidèles de Roland Garros risquent en effet de ne pas reconnaître leurs favoris cette année. Côté hommes, l'indéboulonnable n°1 mondial, Pete Sampras ne peut, une fois de plus, que se prendre à rêver. L'Américain n'est pas au mieux de sa forme cette saison. Fabrice Santoro, qu'il affronte aujourd'hui, risque de lui poser quelques épines sur un chemin qui jusqu'ici, n'a jamais été pavé de roses. Le Français et son jeu d'illusionniste viennent de réussir un retour au premier plan après des années de jachère. Lourde et humide, la terre battue a peu de chance de présenter les mêmes terrains favorables aux attaquants que l'an passé. D'ailleurs, les guetteurs de filets débarquent entamés de leurs forces les plus représentatives. Après des hésitations de dernière minute, l'Allemand Michael Stich, finaliste en 1996, a finalement déclaré forfait, rejoignant ainsi Becker. Les killers du fond de courts façon Agassi et autre Enqvist, éternel loser magnifique ici, ont préféré renoncer. Même Evgueni Kafelnikov se donne peu de chances de réitérer son exploit de l'an passé. Victime d'une fracture du doigt au début de l'année, le Russe s'estime guéri, mais sa confiance reste en berne. Les jeunes aux dents longues et au palm