Menu
Libération

Rugby: Bourgoin-Toulouse, finale du championnat de FranceL'étonnant défie le tenant

Article réservé aux abonnés
publié le 31 mai 1997 à 1h42

Bourgoin envoyé spécial

Un jour, il y a deux ans, les supporteurs de Bourgoin-Jallieu, couleurs ciel et grenat, ont vu débarquer d'étranges spectateurs ornés de vert. Il n'ont pas mis longtemps à comprendre que ce vert était le seul vrai, celui des Verts, et que des fans de Saint-Etienne avaient retrouvé dans leur stade l'ambiance passée de Geoffroy-Guichard. C'est peut-être ce jour-là que Bourgoin a compris qu'il était devenu un grand club de rugby, le plus grand si loin du Sud-Ouest, avec en plus une musique particulière et attirante.

Un autre jour, un peu avant, Michel Couturas, trois quart centre formé à l'école du Mont-de-Marsan de la grande époque, ancien joueur puis entraîneur d'Agen, s'interrogeait pour savoir s'il viendrait s'exiler à Bourgoin-Jallieu, petite ville de 23 000 habitants, au nord de l'Isère, à 45 km de Lyon. C'était un dimanche et le club jouait un match sans relief contre une équipe sans lustre. Le Gascon vit 4 000 spectateurs dans le stade et en fut transporté. Il dit aujourd'hui: «Je retrouve ici le même esprit que chez moi, quand j'étais petit, dans mon village des Landes. Le match du dimanche, c'était un événement tellement attendu que j'en arrive à penser qu'il faisait partie de la vie civile. Dans le village de mon enfance, autour de la petite équipe régionale, c'est fini depuis longtemps. Ici, non seulement ça continue mais c'est à l'échelle d'une grande équipe nationale.»

Stade en kit. Bourgoin est sans aucun doute le club qui mobilise avec le pl