Tournoi de France, à Nantes Angleterre bat Italie 2-0
Buts pour l'Angleterre: Wright (26e), Scholes (44e) Au vu du match de Wembley en février, où l'équipe d'Italie avait dominé celle d'Angleterre, on s'attendait hier soir à voir le même scénario, mettant aux prises une attaque italienne incisive et une défense anglaise aux abois. Ce fut presque l'inverse à la Beaujoire. Paolo Maldini, blessé, abandonnait à Alessandro Costacurta la tâche de ficeler le dernier rideau devant Peruzzi. Le côté gauche qui lui est si cher était laissé à Bennarivo. C'est exactement à cet endroit que les Anglais ont ciblé leurs attaques.
En deux buts éclairs en première mi-temps, (Wright et Scholes) les Anglais prouvent qu'ils envisageaient de scier la branche de l'arbre généalogique, sur lequel ils sont assis depuis cent ans, appelé «kick and rush». Le tout-le-monde attaque, tout-le-monde défend n'a plus cours. C'est amusant de voir les cinq de derrière s'essayer à l'entre-jeu, se forçant à doser des passes dans leur camp pour mieux construire. Southgate, Pearce sont sur le palier des cages du placide gardien Flowers, tandis que Keown fait l'épouvantail avec sa grande carcasse, ses tacles durs, mais aussi avec des relances aussi molles qu'indécises, mais enfin, il essaie.
Ce fut le monde à l'envers au centre aussi, où les maladresses d'Albertini poussent l'attaque italienne à se développer sur le flanc droit, sollicitant trop Di Livio alors qu'il est asphyxié par Le Saux, ou cherchant une prouesse d