Elle a 15 ans (depuis le 1er juin) et sait ce qu'elle veut: «Je
serais bien embêtée si je ne réussissais pas dans le tennis, parce que je n'ai jamais rêvé que de cela!» Justine Hénin vient de gagner hier son premier titre du grand chelem en remportant le tournoi junior, face à la cadette du clan Black du Zimbabwe. «En l'inscrivant en septembre dernier en tennis-école à Mons, on s'était fixé cet objectif, mais pour 1998», explique José Hénin, le père de la jeune championne belge, ravi mais étonné des progrès de sa «Juju». La gamine rêve désormais d'être joueuse professionnelle, mais ne veut pas lâcher ses études pour autant. «Si je me blesse ou que j'échoue"», souffle-t-elle sans y croire. En ajoutant qu'elle réussit bien à l'école, sauf l'anglais, qui entre un peu lentement par rapport au tennis. Pour l'heure, elle arrive à s'entraîner quinze heures par semaine, après les cours. Ce matin, un examen de géographie l'attend dans sa classe de troisième, mais «je le passerai plus tard. Demain, je sèche l'école», décide-t-elle.
Tempérament. Justine est une enfant de la balle. Son père était joueur à Rochefort, dans les Ardennes belges, où habite la famille. A sa naissance, ses deux frères aînés David et Thomas, âgés alors de 5 et 7 ans, s'initiaient déjà à taper dans la petite balle jaune. A cinq ans, Justine s'y met à son tour. Elle est volontaire, presque obstinée. «Jamais elle ne joue aussi bien que le dos au mur», dit José, qui assiste à tous ses matchs. Contre Cara Black, elle