Ce soir, le Brésil, si séduisant dimanche face à l'Italie, affronte
l'Angleterre, qui a déjà le Tournoi de France en poche. Sur la pelouse du parc des Princes, que connaît si bien Leonardo, le milieu offensif carioca du PSG. C'est un peu le roi du bonneteau de la communication, Leonardo, qui ne refuse jamais une interview. Anglais, français, portugais, espagnol, il vous laisse même gentiment le choix des armes. Mais ce n'est pas dans la poche pour autant. Non pas qu'il soit rogue ou abrupt. Il est aussi disert qu'urbain. Mais, par un tour de passe-passe, l'interviewer, qui pensait repartir avec la besace pleine, se retrouve immanquablement bredouille. Ni vu ni connu: encore perdu. Cherchez l'erreur. Le Brésilien a bien répondu longuement à chaque question, sans regarder sa montre. Au grand tournoi de médias, Leonardo n'est plus en rodage depuis belle lurette. Il ne doute pas, il fonce. Il n'a pourtant pas explosé au PSG pour sa première année de contrat. Pas un but marqué depuis le mois d'octobre en championnat. Des marques difficiles à trouver pour régler ses passes à Loko ou à Dely Valdès. Des blessures aussi. «Je suis content à Paris», tranche-t-il pourtant dans un large sourire convaincant.
Leonardo, c'est un peu lou ravi. Le garçon à qui tout réussit. A force de vivre un conte de fées, les revers de fortune ne semblent même pas l'atteindre. Comme si la samba futebol e carnaval lui trottait éternellement entre les deux oreilles. A 17 ans, le gamin de Niteroi joue à Flamen