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Libération

Aux Olympiades de Bacchus, on a un peu joué et beaucoup bu.Médoc contre saint-émilion, rugby de terroir et de ripaille

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publié le 16 juin 1997 à 5h15

Saint-Laurent (Gironde)

envoyé spécial Il y a deux ans, les marchands de vin de la rive droite et de la rive gauche de la Gironde se grattaient le crâne, cherchant à créer un événement qui oxygénerait le sang de leurs terres. A des fins promotionnelles, pour permettre aux courtiers, négociants, vignerons, propriétaires de se rencontrer une fois l'an en dehors des salons, ils eurent l'idée d'organiser un match de rugby opposant les vignerons des deux rives. «Le rugby incarne le bon vivre», rappelle Olivier Dauga, le régisseur du château la Tour de Carnet, qui est aussi l'un des organisateurs des Olympiades de Bacchus, dont la troisième édition s'est déroulée samedi. Cet ex-joueur de Cognac (33 ans) aime se souvenir qu'à son «époque on jouait au rugby, mais on s'amusait». Il n'a donc pas eu avec ses pairs l'idée du siècle, mais, au moins, celle-ci s'inscrivait dans cette culture chère à l'ancien président Ferrasse, qui voulait qu'après une bonne suée on aille tailler une bavette, faire des affaires, tout en dégustant les produits locaux et d'épaisses libations. On trouve encore aujourd'hui dans les campagnes des jeunes joueurs qui ne connaîtront rien des contrats professionnels et de la diététique pour défendre encore ce rugby-ripaille puisque, comme le signale Olivier Dauga, «pour se retrouver autour d'une bonne table, il ne reste que les mariages ou une bonne chasse».

Pourtant, les Olympiades de Bacchus n'ont rien d'une fête improvisée. La recherche de la «convivialité» est de