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Libération

Au coin de la rue, le foot et ses starsQuand les gosses des cités croisent Ba et Vieira à l'occasion d'un tournoi national.

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publié le 19 juin 1997 à 5h05

«Les Shadows sont demandés sur le terrain Thierry-Henry sous peine

d'élimination!», s'époumone le speaker du Tournoi de football de rue, organisé par Snickers, aux abords du stade Auguste-Delaune à Saint-Denis. Mais les Shadows ont préféré oublier leur rendez-vous avec Crapulax sur le mini-terrain de bitume. Tout le monde s'est jeté dans la bagarre à l'autographe quand Ibrahim Ba et Patrick Vieira, les deux internationaux parrains de la manifestation, sont sortis de la tente des VIP. Un service d'ordre musclé les escorte. Près des barrières métalliques, c'est la cohue. Une cinquantaine de gamins, mains tendues, se bousculent. Soudain, c'est l'immanquable incident. «Mike Tyson», un petit taureau d'une quinzaine d'années, se jette sur son voisin. Sans doute une petite altercation. La furie est immédiate. «M'sieur, c'est lui qui l'a poussé.» Les deux jeunes roulent à terre. Les coups sont portés sans compter. Un cercle se forme autour d'eux. On regarde, naturellement. «Sécurité, sécurité!»Des mastards en blouson vert pomme font irruption sur le tarmac pour remettre de l'ordre.

Crapulax aura la partie gagnée par forfait, moyen efficace pour passer un tour. D'autant que la bataille entre les 96 équipes de cinq joueurs qui s'étaient donné rendez-vous pour la première des six étapes (avec Paris, Bordeaux, Lyon, Saint-Etienne et Marseille) est engagée. L'objectif? faire partie des 18 formations qualifiées pour les épreuves finales d'octobre, afin d'empocher un billet pour un match