Jouer sous le maillot du PSG au Parc des Princes devant 13 500
spectateurs contre l'Ajax, la Juve, le Real": le Pérou en somme pour s'éclater lorsqu'on a entre 10 et 12 ans et qu'on ne vit que pour le ballon rond. L'ailier droit du PSG Rudy Haddad n'en semble pas convaincu lorsqu'il murmure sagement: «ça me plaît d'être là», à la première coupe Euro-benjamins. Malgré ses douze printemps, ce footballeur en herbe a déjà foulé deux fois la pelouse du stade de la Porte de Saint-Cloud à l'occasion d'autres tournois. Pourtant, il aurait pu ne jamais connaître le Parc. «Plus jeune, je jouais au tennis et je pensais continuer longtemps.» Bien sûr, il tripote le cuir, mais sans réelle passion. Néanmoins, son frère l'attire dans une petite équipe de Montreuil. Le déclic survient. Il part pour l'effectif poussin aux Lilas, club de Seine-Saint-Denis, qui atteint la finale régionale. «Ensuite, j'ai été surclassé en moins de 11 ans. Cette fois, on a remporté la finale.» De nouveau surclassé l'année d'après en moins de 13 ans, il a du mal à s'adapter. Peu importe, car les dirigeants du PSG le remarquent au fil de ses matchs et de ses trois entraînements hebdomadaires avec les Lilas. «Je ne connais pas mes coéquipiers pour cette Coupe car je ne joue pas encore avec Paris. J'ai accepté de venir aujourd'hui pour compléter leur formation.» Quand son mètre cinquante-deux s'agite sur le terrain, on comprend mieux l'intérêt que lui porte Olivier Renard, éducateur des benjamins parisiens. Ses dri