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Libération

A Lyon, 5 000 participants pour des Jeux sans médailles. Aux premiers «Jeux européens sport-santé», convivialité sans compétition.

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publié le 21 juin 1997 à 4h55

Lyon de notre correspondant

Ginette le dit avec un certain sourire: «Eh oui, on peut avoir plus ou moins de 40 ans, aimer le sport et organiser une rencontre européenne sans podiums ni médailles.» A Lyon, depuis jeudi soir (1), 5 000 pratiquants de la «gymnastique volontaire» venus de Catalogne, de Grèce ou de Lituanie se sont retrouvés pour fêter, à l'occasion des premiers «Jeux européens sport-santé» leur idée «du plaisir, du mouvement, de la santé et de l'autonomie». Au palais des sports de Lyon, la soirée d'ouverture tenait de la fête de fin d'année de lycée, des manifestations gymniques des années 50, du show d'ouverture des Jeux panafricains ou d'une soirée de clôture d'un stage de formation de moniteurs de colonies de vacances. Sans pour autant se réduire à ces références. Mais avec quatre mille spectateurs venus, en famille, de clubs grecs ou lituaniens. Des gosses, des adolescents, une valse, du rock, un ballet de cyclistes, des rappeurs, des randonneurs avec bobs et grosses chaussettes, le tout avec le sourire et un zeste d'autodérision, rare dans le sport.

Pas de ségrégation par l'âge, la musculature ou la technique. La chorégraphie des ballets est de facture «maison». Elle fait de la place à chacun. De la formatrice maîtrisant les gestes de la danse à son élève quinquagénaire ravie d'être dans le mouvement. Juste à côté d'une adolescente à l'aisance insolente. Collectif, le mouvement proposé rompt avec les ordonnances militarisées des prestations du genre, mais au