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Libération

Des jeux au bord de l'amer. Les Jeux méditerranéens ont suscité peu d'intérêt en France.

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publié le 26 juin 1997 à 5h19

Bari envoyée spéciale

«ABari, nesserno é stravierno.» A Bari, personne n'est étranger. C'est sous cette devise que s'est achevée hier, dans le sud de l'Italie, la XIIIe édition des Jeux méditerranéens. Vingt et un pays du bassin méditerranéen y participaient, dont tous ceux issus de l'ex-Yougoslavie, et près de 4 000 athlètes y ont disputé 236 épreuves réparties dans 27 disciplines.

Malgré cela, les «Jeux Med» n'ont suscité au mieux qu'une indifférence polie en France, pourtant en deuxième place du classement des nations, derrière l'Italie. La délégation française y était plus importante que celle envoyée aux Jeux d'Atlanta, soit 347 athlètes ­ dont quelques champions olympiques comme David Douillet, Marie-Claire Restoux ou Sébastien Flute ­ et environ 160 cadres techniques. En revanche, seulement une petite dizaine de journalistes français était accrédités (contre 340 à Atlanta).

Les différentes fédérations représentées n'accordent pas toutes la même valeur à cette compétition, et cet engagement inégal contribue à donner aux Jeux Med une image un peu floue. Le judo a emmené cinq de ses médaillés olympiques, alors que l'escrime, fleuret féminin excepté, n'est représentée que par l'équipe de France B. Pour d'autres disciplines, absentes des Jeux olympiques, comme les boules, la pétanque, le karaté ou la nage longue distance, c'est l'occasion de vivre un grand rassemblement sportif international.

Pour Marcel Venot, chef de mission de la délégation française, «la plus grave erreur