Australie envoyé spécial
Il est bien possible qu'en Australie, le XV de France ait enterré sa dernière tournée. En tous les cas, on n'entendra plus par ce mot ce que l'on entendait jusqu'ici, dernière trace sans doute de nostalgie. «Autrefois, c'était découvrir quelque chose de nouveau, dit Max Godemet, entraîneur adjoint du XV de France. On partait longtemps à l'autre bout du monde à la rencontre d'autres nations que celles du tournoi. C'était réellement un voyage initiatique, avec une bonne part de découverte culturelle.» C'est d'un point de vue sportif surtout que les choses ont changé. «Il y a peu encore, poursuit Godemet, les tournées étaient des stages longs, avec une succession de matchs qui augmentaient en intensité jusqu'aux tests. C'était le sommet d'une saison.» La tournée en Australie, achevée samedi avec la défaite lors du deuxième test, a duré trois semaines. Avec six matchs dont deux contre les Wallabies. Au milieu de la semaine dernière, Pierre Villepreux avouait sa déception: «Je pensais que l'on pourrait travailler plus. En fait, il y a toujours un match en vue, on est obligé de faire deux équipes, quand l'une se prépare, l'autre récupère et finalement, elles s'entraînent assez peu ensemble en opposition. C'est pourtant de cela dont nous avons besoin. Je me demande si nous n'avons pas mieux travaillé à Banyuls une semaine avant le départ.»
Les tournées sont plus courtes parce qu'il n'y a plus de temps pour les organiser. Après leur retour, les «touristes» au