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Libération

Dans les sacoches de l'US Postal. Le quotidien de l'équipe américaine La conquête de l'Europe

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publié le 7 juillet 1997 à 6h24

Toute relation avec des personnages n'existant que dans la mémoire

de westernophiles européens est inutile. Il ne reste au sigle «US Postal» de goût d'aventure, que celle de la concurrence sur le marché international des expéditions et celui de ses dirigeants pour le cyclisme, dans un pays où les facteurs sont une espèce en voie d'extinction. La mémoire collective des Américains fait que l'US Postal est encore pour eux la poste de l'Etat fédéral: cette idée fausse est une garantie en or pour cette société privée de 800 000 employés, libérée de la tutelle du gouvernement depuis 1971. Aujourd'hui, seul le Congrès exerce un contrôle régulier de ses comptes, parce qu'elle a la mainmise sur le courrier intérieur, et une commission indépendante se borne à fixer les tarifs des timbres sur le territoire national. US Postal veut donc porter son effort hors des frontières américaines, où la guerre du plus petit prix fait rage. Et si elle détient 40% du marché mondial, , la société a pris du retard à l'étranger sur FedEx ou United Parcels. Margot Myers, préposée à la communication, résume à sa façon le but de l'engagement de sa société dans le cyclisme. «Les Américains postent leur lettre à leur grand-mère comme ils allument la lumière: sans se demander un instant comment on fabrique l'électricité. Ils mettent leur courrier dans une boite US Postal sans savoir ce qu'il y a derrière et ont une confiance aveugle dans la compagnie.» Dès son arrivée en France, Margot Myers s'est rendue à L