Puy-du-Fou envoyé spécial
Le mont des Alouettes est une petite colline balisée par deux moulins qui dominent Les Herbiers. C'est dans l'un deux que Philippe de Villiers, gonflé par le succès de ses «Cinéscénies», a l'idée, en 1981, de financer, avec l'argent du spectacle de Puy-du-Fou, une station locale, la Radio du pays. On explique d'abord au promoteur en chef de la Vendée que les studios ne peuvent être logés dans l'un des deux moulins, comme il en rêve. Un tel outil médiatique nécessite beaucoup plus d'espace. Pas encore entré en politique nationale, il accepte la proposition de Jeanne Briant, alors maire des Herbiers, catholique intégriste (célèbre pour avoir interdit le film Basic Instinct dans sa bonne ville), de l'installer dans une vieille forge lui appartenant. Comme il a bâti le spectacle de Puy-du-Fou, De Villiers monte sa radio. Il embauche une poignée de professionnels, salarie deux, trois jeunes journalistes du cru, et mise sur le bénévolat.
Au début, le ton est très «France Culture», la diction en cul de poule, surtout en ce qui concerne les professionnels engagés à Paris. Quelques émissions provoqueront le succès fulgurant de la radio. Parmi les programmes cultes, une émission de poésie, la couverture du dimanche sportif, de 14h à 22h, avec tous les résultats de toutes les équipes de dernière zone et, par-dessus tout, une tranche d'humour en patois: la Fin de la rabine (fin de matinée), animée par deux compères, dont la renommée s'ancre jusqu'au Québec en pas