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Libération

Le solo du sprinter se peaufine en équipeSans coéquipiers forts, point de salut.

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publié le 9 juillet 1997 à 6h21

Vire envoyé spécial

Du sprint sauvage ou de l'échappée cavalière? A la veille du départ, on s'interrogeait dans la caravane des spécialistes. D'aucuns pronostiquaient déjà qu'on ne verrait pas de ces empoignades de musclés qui font le régal des lignes d'arrivées. Persuadés que les flingueurs allaient dégainer à tout-va pour grapiller dans la plaine les secondes voire les minutes qu'ils craignent de perdre dans les Pyrénées. Pourtant la semaine avant les Pyrénées aurait été idéale. Sur ce Tour-ci en effet, une telle conjonction de sept jours pour les sprinters ne se représentera plus. Après, c'est la montagne, et en fait de conjonction, ce sera le temps des éclipses.

«Pour qu'il y ait un sprint, dit Tom Steels, le spécialiste du genre dans l'équipe Mapei, il faut qu'au moins deux équipes le veuillent.» Entendez par là que deux écuries résistent à toutes celles qui préfèreraient lancer un homme en avant. Malheureusement pour celles là, les équipes qui misent sur le sprint sont forcément des formations fortes. Parce que le sprinter plus qu'avant est un homme fort. Et comme il ne saurait parvenir tout seul sur les trois cents derniers mètres pour faire exploser sa façon de penser le vélo, il a besoin de coéquipiers forts. «Le niveau athlétique a beaucoup augmenté en quelques années, dit Patrick Lefévère, directeur sportif de Tom Steels. Les trente derniers kilomètres sont parcourus à une vitesse très élevée. Le sprinter doit pouvoir suivre en gardant ses qualités intactes.»

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