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Libération

Os et casse à toutes les étapes. Au moins une chute par jour depuis le départ. Explications.

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publié le 14 juillet 1997 à 6h06

Pau envoyé spécial

Pourquoi tant de chutes? Il ne s'est pas passé un jour, depuis le départ du Tour, sans os brisés et chair meurtrie dans le peloton. Même pour la course qui a écrit sa légende tout en sueur et en sang, il est singulier, cette année, de constater que les dégâts sont considérables avant même d'avoir atteint les Pyrénées. Berzin, Rominger, Zülle, Gotti ne sont pas tombés au champ d'honneur, mais bien à cause de nouveaux phénomènes, que les protagonistes eux-mêmes analysent mal. Tout en manifestant leur malaise, ils évoquent une violence latente dans le peloton, qui n'est plus le nid douillet dans lequel venaient se réfugier les favoris. Le tour de la question sur un Tour en question.

Hypothèse 1: il n'y a plus de leader «Conneries, selon Marc Madiot, directeur sportif de la Française des jeux. Il est idiot de dire qu'il n'y a pas de patron dans le peloton. Une équipe règle totalement la course, les Telekom. Vasseur, jeudi, n'a pu réaliser ce qu'il a fait que parce que les Telekom l'ont voulu. Ils ont décidé de contrôler la course par les GAN interposés, qui ont fait les efforts jusqu'ici.» Riis, première victime du premier écroulement dans la première étape, est pourtant nerveux. Fragilisé par son retard sur son principal adversaire et coéquipier, Ulrich. Des coureurs attestent voir le Danois trop souvent en démonstration de gros braquet dans le peloton, pour impressionner ceux qu'il attend dans la montagne. La manoeuvre crée des flux inutiles.

Hypothèse 2: trop