Menu
Libération

Les Telekom ont deux leaders, lequel est de trop? Ullrich, impressionnant hier, piétine de plus en plus les plate-bandes de Riis.

Article réservé aux abonnés
publié le 15 juillet 1997 à 6h00

C'est un drame chez les riches et la question qui turlupine le grand

cirque tient en un proverbe inversé: abondance de bien nuirait-elle? Dans l'équipe Deutsche Telekom, le ciel était serein jusqu'à Pau. Zabel alignait les victoires au sprint; Riis, vainqueur du Tour 1996 et leader de la formation, pouvait passer pour favori. Les observateurs avertis dépeignaient bien Ullrich, second de Riis, comme «l'ogre de l'année», mais, en l'absence de fait concret, ce genre de supputation n'avait pas lieu d'être. Jusqu'à dimanche, le directeur sportif des Deutsche Telekom, Walter Godefroot, était un homme heureux. Depuis hier, Godefroot est un homme agacé. Jan Ullrich a magnifiquement survolé la première étape de montagne et du coup surclassé son propre leader. Jamais pris en défaut, il a de plus rencontré l'aubaine assise sur la selle de Richard Virenque. Un garçon qui en voulait hier et qui lâchait les attaques en rafales. Que pouvait-il faire, Ullrich? Répondre. On avait même l'impression que le Berlinois aurait pu contre-attaquer. Mais Riis était à la peine. Fallait-il aller jusqu'à l'attendre? «Non, non, a dit Godefroot. L'adversaire, c'était Virenque et puis aussi Olano derrière.» Oui mais, quand même, ça donne à Ullrich une figure de leader? «Pas du tout. Avant le départ, on savait qu'on avait un leader pour le maillot vert, Zabel, un leader pour le maillot jaune, Riis. Maintenant on a un leader de réserve, Ullrich.» Réserve ou pas, Riis le leader a quand même ressenti le be