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Libération

La Mutuelle, l'équipe qui tient dans une voiture. Victimes de leur inexpérience, les coureurs de Seine-et-Marne ne sont plus que deux.

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publié le 24 juillet 1997 à 5h38

Colmar envoyé spécial

La multiplicité commence à trois. L'équipe de la Mutuelle de Seine-et-Marne n'est plus que deux: Dominique Rault et Stéphane Cueff. Ça ne prête pas à rire, ça n'engendre pas non plus la mélancolie. Mardi soir à Fribourg, Stéphane Cueff a demandé à un chauffeur: «T'es content d'avoir toute l'équipe dans ta voiture?» Parce qu'il reste plus de voitures que de coureurs, énormément plus de vélos que de coureurs. Hier matin, le mécano en a descendu deux du toit de la voiture, le 203 et le 209. Il avait l'air sombre.

La Mutuelle de Seine-et-Marne a donc été décimée. Laurent Pillon est tombé cinq fois, dont trois dans la première étape, les tendinites ont écarté trois coureurs de plus. Trois autres sont arrivés hors délai. L'un fut arrêté par les gendarmes à 18 km de la ligne d'arrivée à Perpignan. Jean-François Anti avait quarante minutes de retard, on allait rouvrir la route, le geste des gendarmes fut un peu sévère. Mais Jean-François au si joli nom n'a pas crié à l'injustice. L'autobus est passé. Un autre, Claude Lamour, dans la montée du Glandon, avait été lâché. Il avait derrière lui un peloton de 70 coureurs. Plutôt que d'attendre cet autobus, il a préféré tenté de recoller tout seul. Quand il fut à bout de force, l'autobus est passé sans marquer l'arrêt. Jean-Philippe Dojwa, lui, se sentait bien. Il avait cette gêne à un genou. Mais le reste impeccable. Le début de tendinite aurait dû céder à son désir. Il appuyait. Il n'a plus pu.

Que peut-on faire en