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Libération

Dans les sacoches de l'US postal. Le quotidien de l'équipe américaine. Dream team

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publié le 26 juillet 1997 à 5h34

Il y a quatre blondes à l'avant de la caravane qui agitent leurs

mains. Vicki, Louise, Margot et Jill. Il y a Dan, le manager, qui suit l'étape sur France Info, sans piger un traître mot de commentaire, ce qui l'oblige à se renseigner en chemin sur le classement de ses coursiers. Excepté Dan et Jill, le service «com» de l'US Postal n'avait pas idée de ce qu'était ce long goulet humain que les carrosseries poussiéreuses écartent dédaigneusement, d'un coup d'accélérateur. Vicki, tout excitée à Rouen, embrassant chacun des coureurs après le prologue, écrasant une larme de joie derrière ses lunettes noires quand Pascal Deramé, parti troisième, était sacré par l'équipe maillot jaune virtuel pendant trois minutes, s'est remise de ses émotions. Deux semaines plus tard, on la retrouvait trinquant au vin rouge avec des confrères dans les tribunes d'un palais des Sports transformé en salle de presse. Comme elle était ravie de présenter son mari, pris en route dans la tourmente, à qui passait par là, avec un entrain démesuré. Vicki est une chouette fille, le Tour de France une récréation. Margot, qui tentait tous les soirs d'intéresser la presse américaine au sort de l'équipe, se dit, elle, frustrée de ne pas avoir eu «une heure pour aller sur le pont du Gard passer voir des amis en Ardèche». D'origine française, elle veut revenir en vacances et se dit consternée de l'inculture vélocipédique des ses compatriotes. Devoir expliquer qui est Greg LeMond, et qu'il ne fait pas partie de l'éq