Nice envoyée spéciale
Deux anciens présidents du club qui ont fini en prison ces dernières années, un redressement judiciaire en 1991, deux relégations en D2 depuis le début de la décennie: l'OGC Nice ne rime pas vraiment avec bonheur au fond des filets. Il n'empêche. En décembre 1996, un homme d'affaires américain d'origine serbe de 58 ans, Milan Mandaric, contacté par l'ancien président André Boïs, un «ami de trente ans», prend le contrôle de la société. Homme providentiel? Toujours est-il qu'il fait venir au club un compatriote, Sylvester Takac, natif comme lui de Novi Sad. L'entraîneur, qui a fait ses preuves à Sochaux après avoir joué au Standard de Liège, est aussi expérimenté que courtois. Aussitôt, il se fait prêter par son ancien club Kubica, qui n'est pas pour rien aux yeux des supporters niçois dans la victoire de la Coupe de France. Victoire qui fait tomber 10 millions de francs dans les caisses de l'OGC Nice, équilibrant ainsi son budget. Puis il embauche un gestionnaire niçois, Henri Camous, ravi de quitter un job en or au comité de préparation de la Coupe du monde à Paris pour retourner au pays. Après douze années passées à l'AS Cannes, il a la charge de gérer et développer un club où il jouait en cadet il y a trente ans. A charge pour lui de trouver au plus vite un sponsor sur les maillots noirs et rouges. Et de porter l'affluence moyenne aux matchs de 4 000 en 1996-97 à 6 500 supporters.
La manne financière pleut sur le club niçois. Après un budget de 43 mill