Rai prend son temps. Le milieu de terrain du Paris-SG pousse
nonchalamment un ballon à la limite de la surface. Une frappe du droit, brossée juste ce qu'il faut pour que la balle se fige dans la lucarne droite de Vincent Fernandez, le gardien remplaçant. «Eh! Fais la même demain», crie un des supporters parisiens. Tout autour de la pelouse d'entraînement, environ 150 supporters se recueillent devant la préparation physique de leur équipe. Le match de ce soir au Parc des Princes face au Steaua Bucarest est de première importance pour que le PSG nouveau participe, malgré sa deuxième place au championnat 1997, à la Ligue des champions. «Quatre buts! C'est dingue à remonter, commente Romain, étudiant en droit, collé au grillage du Camp des Loges. Et puis c'est pas le tout d'en mettre quatre. Il faut surtout ne pas en prendre. Pour ça, il faut une défense solide. Ne rien laisser passer.» Près du jeune homme, Mathieu renchérit: «Ce qui m'inquiète, c'est qu'ils s'en prennent à chaque fois. Il faudrait revenir à la défense de l'an dernier, mettre Roche et N'Gotty au centre. Sur le côté, Algerino n'est pas encore assez puissant. Il fait un mètre cinquante! Les Roumains, ils vont prendre leur chance aux 30-40 mètres. Ça va y aller!»
Tous ces entraîneurs en herbe gardent le visage sombre en pensant à la bourde qui a frappé de plein fouet leur orgueil. «C'est inadmissible ce qui s'est passé», commentent Johann et Sandra. Maillots floqués au nom de Marco Simone, l'ancien attaquant milanai