Nantes envoyé spécial
Pour un héritage, c'est un bel héritage. Le seul bémol concerne les droits de succession. Ils sont très élevés. Fin juillet, après treize saisons passées à la tête sportive du FC Nantes et alors que son retrait n'était prévu qu'à la fin de l'exercice 1997-98, Jean-Claude Suaudeau invitait au débotté ses joueurs et dirigeants à son pot de départ à la retraite. Sans carton d'invitation, ni tambour, ni trompette. Naturellement, il intronisait Raynald Denoueix, ancien responsable du centre de formation et son adjoint depuis le début de la saison dernière. Comme José Arribas l'avait fait avec Suaudeau en 1983. Mais cette succession, sans être impossible, s'annonce difficile pour Denoueix.
C'est que sous l'ère Suaudeau, le FC Nantes a remporté deux titres de champion de France (1983 et 1995), disputé deux finales de Coupe de France (1983 et 1993) et une demi-finale européenne de Coupe des champions. C'est aussi qu'une nouvelle fois à l'intersaison, le club canari a dû ouvrir sa cage et laisser filer ses plus beaux spécimens, faute de graines pour les retenir. Après l'exode d'une grande partie de l'équipe championne de France 1995 Pedros, Karembeu, Loko, Ouédec , Suaudeau a assisté, impuissant, au départ des derniers de cette bande talentueuse: N'Doram à Monaco, Makelele à Marseille. L'argent gagné lors de la campagne européenne 1995-96 et dans les transferts a été consacré au remboursement de la dette (1), rappellent les dirigeants.
On peut convenir que, su