New York envoyé spécial
Avant d'aller manifester, à l'orée du week end, contre les violences policières, David Dinkins, l'ancien maire démocrate de New York, prend soin d'égratigner, sur le plateau d'un talk show matinal, son successeur, le conservateur Rudolf Giulani: «Il a commis une énorme erreur». De quoi est-il question? De la police? Non, de tennis. Rudolf Giuliani ne s'est pas montré, au premier jour de l'US Open, pour l'inauguration du nouveau stade de Flushing Meadow. Dinkins n'a pas digéré l'affront fait au sport qu'il a défendu mordicus pendant son mandat. Il prend les choses à coeur: «Giuliani ne se rend pas compte de l'importance de cet événement et des profits qu'il génère», râle-t-il. Un moment, les chaînes de télévision se sont rangées de son côté. Les Américains ont visité sous tous les angles le monumental Arthur Ashe Stadium (250 millions de dollars, soit 1,5 milliard de francs), ils ont escaladé les gradins d'où on distingue à peine les joueurs. Ils ont traîné dans les vastes salons climatisés où s'ennuient les joueurs, pisté des serveurs en livrée filant des cuisines aux luxueuses loges VIP. Puis ils sont passés à autre chose. Flushing Meadow fait le plein de visiteurs, mais à l'heure du Labour Day week-end et des premiers matchs du championnat de football américain, le tennis ne fait pas recette en Amérique.
Passée l'heure de la crémaillère sur le central tout neuf, l'humeur n'était d'ailleurs pas aux réjouissances. Jeudi, dans les colonnes de USA Today,