Bourgoin envoyé spécial
«Si je m'en tiens à la précédente édition de la Coupe d'Europe, les meilleurs clubs français parviennent à se qualifier. Le problème, c'est que je ne sais pas si, en ce moment, nous sommes encore ou déjà parmi les meilleurs clubs français.» Michel Couturas, entraîneur de Bourgoin, est maintenant fixé, après le premier match contre Cardiff. Avant, il disait que le meilleur moyen de se qualifier dans cette formule aller-retour, c'était de gagner tous les matchs «à la maison» et d'en gagner deux à l'extérieur. Et si on lui faisait remarquer que la poule D de la Coupe d'Europe, outre le meilleur club gallois, compte aussi les Harlequin's anglais et Munster, la meilleure province irlandaise, il avançait que Bourgoin, pour sa première participation à la compétition, n'avait pas l'intention de se contenter d'une initiation: «Nous avons un standing, nous jouons pour gagner.» Mais on comprenait que lui jouait avec la bouteille et l'encre.
Comment faire autrement? Dans une saison qui a commencé le 17 août pour enchaîner trois journées de championnat, brusquement interrompu pour faire place à six journées de coupe d'Europe, puis à la Coupe latine et à la tournée des Springboks, avant le retour d'une pincée de championnat entre les phases finales de la Coupe d'Europe et le Tournoi des cinq nations, qui pourrait y voir clair? Apparemment, les entraîneurs compétents. «Voilà, il y a un rythme fou, dit Couturas. Tous les clubs savent que les joueurs s'y épuisent. Donc,