Que diable Cyrille Pouget est-il allé faire au Havre? S'isoler après
la légère déconvenue de l'hiver dernier où, arrivé en joker au PSG, il avait plus souvent ciré le banc de touche que les pelouses. Ce n'est pas ça, dit-il. «Je voulais un club qui me permette enfin de jouer à temps plein. Je voulais me relancer, retrouver le rythme de la compétition. J'avais des contacts avec des équipes françaises et étrangères, mais Le Havre me semblait être la meilleure opportunité. D'autant que Denis Troch (le nouvel entraîneur, ndlr) souhaitait beaucoup ma venue», confie-t-il. Même quand on a goûté quelques minutes aux ivresses européennes d'une équipe le PSG en l'occurrence , on comprend aisément qu'une place de titulaire indiscutable dans une formation, aussi modeste soit-elle, fasse chaud au coeur. «Connaître le banc de touche, ce n'est pas, bien entendu, l'aboutissement pour tout footballeur. Mais mieux vaut être remplaçant à Paris qu'ailleurs», tempère Pouget quand on évoque sans séjour plutôt raté dans la capitale. «C'est vrai, je n'ai pas appris grand-chose sur le terrain. Par contre j'ai vu comment évolue de l'intérieur un grand club, c'est toujours ça», ajoute-t-il. Le désappointement pointe. Mais ce Messin pur souche en a vu d'autres. Son parcours demeure d'ailleurs pour le moins atypique, voire énigmatique. Après des années passées en sports-études, à Thionville puis au lycée Robert-Schumann de Metz, le poucet Pouget sort du centre de formation avec son premier contrat