Nantes correspondance
Lors d'une conférence de presse, vendredi, Jean-Marc Ayrault, le maire de Nantes, a brandi la menace d'une démission des quatre représentants de la municipalité au sein du conseil d'administration de l'association FCNA (football club Nantes Atlantique), si les dirigeants des Canaris ne tenaient pas leurs engagements d'ici fin septembre. «L'association doit réduire sa part du capital à 33,33% et céder la majorité du capital à des actionnaires, entreprises régionales ou autres. Ce qui équivaut à la mise sur le marché de 9 millions de francs d'actions. La décision est actée depuis une réunion du 11 juillet. Il ne s'est pas passé grand chose depuis. L'association doit arrêter un cahier des charges d'un appel d'offres au secteur privé.» Le maire socialiste martèle que la Ville n'entend pas se désengager, mais il est hors de question que le contribuable soit davantage sollicité. La subvention municipale est de 8,715 millions de francs par an, mais le déséquilibre entre recettes pour la ville (location du stade, taxe sur les spectacles) et dépenses (subvention, entretien du stade, annuités d'emprunts) atteint 18 millions. «Nous assumons, concède le maire. Je suis là pour que le club gagne, sportivement et comme entreprise contribuant au rayonnement de l'image de la ville. On ne peut plus continuer à dire aux joueurs, vous avez bien joué ce soir, voilà un chèque.» La légèreté des dirigeants vient d'être sanctionnée par un redressement fiscal de 9,7 millions de