Bourgoin a été ce week-end la première équipe française à affronter
un club anglais dans la nouvelle édition de la Coupe d'Europe. Bourgoin a le score qui lui cuit. Les Harlequins lui ont infligé un 45-7 qui laissera des marques ou provoquera des réactions. On ne peut pas dire pourtant que c'est le rugby anglais qui a fessé son homologue français. Les Harlequins sont si peu typiques. D'ailleurs, les Berjalliens le savaient. Autant ils étaient rassurés la semaine dernière, après leur victoire sur Cardiff, sur leurs capacités à jouer et à encaisser le défi physique, autant ils savaient que le voyage à Londres serait plus exotique. Les Harlequins ne ressemblent pas à une équipe anglaise appliquée et besogneuse. Equipe cosmopolite, elle joue de toutes ses facettes. Dans ses rangs, il y avait les Français Cabannes, Lacroix et même l'ex-Berjallien Beligoi, l'Italien Cuttita, l'Irlandais Wood, le Gallois Llewelyn, qui, on le devine, n'ont pas été coulés au même moule. ça les oblige à inventer une langue neuve pour tenir la conversation sur un terrain. Bourgoin a été battu par un jeu à risques, dont il n'était pas prévu qu'il démarrât aussi fort. C'est tout l'intérêt de la Coupe d'Europe.
Pau, qui a battu les Gallois de Llanelli, l'a compris. Dans un match où les Gallois, dépassés, ont souvent rétorqué par des répliques sonnantes et rebutantes, les Palois se sont appliqués à jouer vite, multipliant les variations avants-trois-quarts pour marquer quatre essais à aucun, 44-12. Pour l