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Libération

Monaco: en avant doute avant la Ligue des champions. Match test contre le Sporting Lisbonne pour une équipe qui se cherche. Le programme de la Ligue des Champions.

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publié le 17 septembre 1997 à 8h17

Le football ne donne plus que rarement le loisir aux entraîneurs de

choisir les membres de leur orchestre, ni même, parfois, le temps de les laisser s'accorder. C'était contre cela que s'indignait, au début de la saison, sans le dire aussi clairement, Jean Tigana, entraîneur de Monaco, équipe championne de France en titre On savait que son président, Jean-Louis Campora, avait passé son été à acheter et vendre ses joueurs et à faire le sourd dès que son entraîneur tentait de lui souffler le nom et la forme de nouvelles pièces à disposer sur son échiquier, notamment en défense. Pièces dont il savait qu'elles viendraient à manquer après le départ pour l'Angleterre de Blondeau, Petit et Grimandi. L'aspect déséquilibré du recrutement fut pointé sur le terrain, à l'épreuve des premières passes du championnat. Match nul 2-2 contre le promu Châteauroux au stade Louis-II et déjà les questions fusaient comme ballon sur herbe mouillée. Monaco avait perdu des joueurs de grandes qualités (Anderson n'est pas le moindre), en avait engagé de nouveaux (une dizaine, dont N'Doram, Pignol, Carnot) mais après une défaite à Bordeaux, une autre à Rennes, l'inéluctable arrivée de renforts devenait une évidence de crise. L'attaquant Croate Spehar et le stoppeur bosniaque Konjic paraphaient in extremis un nouveau contrat en faveur de la Principauté.

Ces approximations tardives traduisaient un manque certain de calme et de franches discussions pour un club aussi smart, et réveillait l'humeur volontie