Guingamp correspondance
Avec Noël Le Graët l'ancien président qui a hissé le club de foot dans l'élite comme sujet de sa vénération, Guingamp se croyait monothéiste. Depuis l'arrivée de Francis Smerecki, la sous-préfecture des Côtes-d'Armor s'est découvert un autre dieu. Mieux, un messie. Deux saisons (1993-1994 et 1994-1995) ont suffi à l'ancien entraîneur de Dunkerque et de Valenciennes pour propulser l'équipe bretonne du purgatoire de la troisième division aux cieux européens à l'issue de sa première année en D1 et à la finale (perdue) de la Coupe de France la saison dernière. Reste à maintenir le club dans l'élite. C'est la mission que s'est fixée Francis Smerecki, jusqu'au-boutiste autoproclamé, à l'orée de la 3e saison du club breton en première division. Saison 1993-94. L'En-Avant Guingamp se retrouve en nationale 1 après une quinzaine de saisons en D2. De Martigny viré, intérim Schmitt achevé, le club costarmoricain se met à la recherche d'un entraîneur. Coïncidence: les dirigeants de Valenciennes ont débarqué Francis Smerecki, 48 ans, quelques mois plus tôt sur le quai de l'ANPE après une entame de saison ratée en D1. «Je connaissais Francis pour l'avoir croisé sur les bancs de touche. J'avais remarqué qu'il était d'un grand calme, se souvient Bertrand Salomon qui a succédé à Noël Le Graët au poste de président. Ni chambreur. Ni excessif. Aujourd'hui, on forme une bonne doublette», figure le président à la manière d'un joueur de boules bretonnes. Smerecki, mod