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Vestiaires. Le bureau du coach, SVP?

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publié le 20 septembre 1997 à 8h32

Il arrive que les grands travaux n'aient pas le souci des détails

pratiques. Il en est ainsi de l'agrandissement du stade Francis-Bollaert à Lens en vue de la Coupe du monde. Bel édifice, tout en hauteur, vue parfaite sur le terrain où que vous soyez placé dans les gradins, quatre tribunes indépendantes les unes des autres, ce qui lui confère un aspect sympathiquement britannique. Seulement voilà, dans les entrailles en béton où ont été aménagés les vestiaires, on a tout simplement oublié le carré réservé à l'entraîneur du RC Lens. Les architectes ont construit un stade pour la Coupe du monde, et c'est clair, pas pour Daniel Leclercq dont le réduit avec douche et toilette a été relégué sous une autre tribune à plus de cent mètres du lieu de réunion usuel de l'équipe. Et au quotidien, à raison de deux entraînements par jour, plus les matchs, l'entraîneur aime à rester tout près de ses joueurs, ne serait-ce que pour parler ou tout simplement les voir, éventuellement les convoquer en tête à tête pour leur causer de ce qui fâche. Or, à Bollaert, pour aller des vestiaires à son bureau, il faut sortir de la tribune principale, contourner le bâtiment et se rendre à la suivante, prendre un long couloir et enfin trouver le bureau, où il règne un silence pesant. On l'aurait pris pour une momie égyptienne qu'on ne l'aurait pas plus gâté. «J'aime bien la solitude, mais il y a des limites», plaisante l'entraîneur, pour lequel on n'avait prévu qu'une ligne téléphonique à l'étage, au-dessu