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Libération
Interview

Virenque à la recherche du temps qu'il perdLe Français s'est aligné dans le Grand Prix des nations pour s'améliorer contre la montre.

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publié le 22 septembre 1997 à 8h35

A la suite de Jeannie Longo, toujours verte, qui a remporté samedi

le Grand Prix des nations disputé sur un circuit de 36 km dessiné près du lac de Madine (Meuse), c'est un inconnu, le Berlinois Uwe Peschel, de l'obscure équipe allemande Sthauff-Oschelbronn, qui en deux tours (72 km), a inscrit son nom au palmarès de la prestigieuse course contre la montre. Ce coureur de 28 ans, passé professionnel cette année seulement, fait le bonheur de son directeur sportif, qui s'étonne encore qu'aucune grande écurie n'ait jamais songé à l'engager. Spécialiste du 100 km contre la montre par équipes (médaillé d'or aux JO de Barcelone), Peschel était aussi monté sur le podium du championnat du monde du contre-la-montre 1995 en Colombie (3e). Il a profité d'une «fringale» de Chris Boardman (3e à 44 secondes, et derrière le belge Marc Streel, pointé lui à 24 secondes du vainqueur) pour remporter la troisième victoire de sa courte carrière pro. «J'étais venu avec l'intention de terminer dans les trois premiers. De là à imaginer battre Boardman" C'est la première fois que je disputais un "chrono individuel aussi long. Je partais parmi les premiers et je n'avais pas de point de repère. J'ai fait comme si je courais un contre-la-montre de 40 ou 50 km, et tout s'est bien passé. Je savais que Boardman avait gagné avec plus de quatre minutes d'avance l'an dernier et je ne voulais pas perdre autant de temps.» Boardman a pourtant compté jusqu'à 33 secondes d'avance sur Peschel, avant de laisser s'emb