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Libération

Le fisc brésilien contre-attaque sur les terrains de foot

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Joueurs et clubs rattrapés par leurs arriérés d'impôts. Pelé, ministre des Sports, s'en félicite.
publié le 23 septembre 1997 à 8h39

Le «Lion», comme on appelle la «Recette fédérale», le fisc brésilien, a rugi , ouvrant la chasse aux fraudeurs sur un terrain inédit: le gazon des stades de foot. Et il semblerait que le trophée soit beau. Les fédérations, les clubs et les joueurs auraient quelques arriérés à payer. Les 24 clubs de première division ont déjà écopé de 193 millions de francs d'amende. Leur statut d'association à but non lucratif, ne les empêche pas de réaliser de jolis profits. Notamment grâce aux transferts de joueurs. La vente de footballeurs à des clubs européens aurait rapporté 600 millions de francs l'an dernier. Le fisc s'intéresse également au cas Ronaldo, et a découvert que le jeune prodige que Barcelone vient de céder à l'Inter Milan pour 185 millions de francs, n'a jamais payé d'impôts au Brésil. Selon ses représentants, qui polissent son image de footballeur jeune, travailleur et honnête, Ronaldo est en règle dans tous les pays où il joue. «Quand il vivait au Brésil, il gagnait 3000 francs par mois et n'était donc pas imposable», a précisé Alexandro Martins. La Recette fédérale va néanmoins poursuivre l'enquête.

Le Lion a par contre déjà mordu Romario, récemment transféré du Flamengo (Rio) à Valence (Espagne), qui doit 15 millions de francs au fisc pour irrégularités dans la comptabilité de l'entreprise chargée de la promotion de son image. Celle-ci, la RSF, était au nom de son père, le noceur Edevair Faria. Un prête-nom d'autant plus évident que la renommée de l'homme n'est pas préc