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Brive-Pontypridd: la justice sportive ne s'aventure pas hors du terrain Les organisateurs de la Coupe d'Europe ne se sont pas arrêtés sur la 3e mi-temps musclée. Ils attendent que la justice pénale française se prononce.

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publié le 24 septembre 1997 à 8h42

Au lendemain des sanctions décidées par l'European Rugby Cup (ERC),

organisatrice de la coupe d'Europe de rugby, a l'issue d'une semaine de réunions houleuses à Dublin, un véritable débat s'est engagé dans le monde de l'ovalie sur le droit du sport. A la suite d'un match émaillé de brutalités entre Brive et les Gallois de Pontypridd le 14 septembre, au cours duquel deux joueurs ont été exclus, la troisième mi-temps a tourné à la baston généralisée dans un bar de Brive. Bilan: le café mis à sac et trois joueurs brivistes blessés, Carbonneau et Lamaison souffrant d'une fracture du nez et Venditti d'un doigt mordu. Une fois n'est pas coutume, la justice pénale, saisie de plusieurs plaintes, a été prompte a réagir, le parquet ouvrant le lendemain même une information judiciaire confiée à Brigitte Lesueur qui mettait rapidement en examen trois joueurs gallois, Dale Mc Intosh et Phil John, pour coups et blessures et André Barnard pour violences et dégradations.

Restait à la justice sportive à se prononcer. L'ERC, présidée par l'Irlandais Tom Kiernan, a entendu dès le 17 septembre les représentants des deux clubs, Brive demandant l'éviction de la coupe d'Europe de Pontypridd, voire au minimum la possibilité de jouer le match retour sur terrain neutre. Les avocats des deux clubs ont plaidé leurs causes tant et si bien que l'ERC n'a rendu sa décision que lundi soir. Les deux clubs doivent s'acquitter chacun sous trois semaines d'une amende de 30 000 livres (300 000 francs), dont la moi