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Libération

Rugby. Quinze jours après les bagarres à Brive, les Gallois accueillent le match retour. Pontypridd, quand on n'a que l'honneur.

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publié le 27 septembre 1997 à 8h58

Pontypridd envoyé spécial

Avant, le stade de Pontypridd était balisé par quatre puits de mine, entourés d'un bon millier d'autres fosses qui nourrissaient les cinq vallées du Rhondda. Il y a vingt-deux ans, Jeff Jones a été un des derniers à remonter vers «la lumière du jour». Le club, dont il est vice-président, est devenu le second champion du Pays de Galles de rugby sous l'ère professionnelle, et Jones se félicite de son obstination et de celle de ses amis, qui ont bâti patiemment, sur les décombres de leur avilissement à la mine, une équipe redoutée. Un wagonnet a été immobilisé à jamais derrière un en-but, pour rappeler que jusqu'en 1974, Sardis Road n'était que le contrefort d'un terril arasé pour devenir stade. Dans le club-house, baptisé «la maison de la douleur», de maigres parois en contre-plaqué guident le visiteur vers de larges vitrines poussiéreuses du temps jadis. «Il y avait une fonderie. Ce n'était pas de la grande industrie. On nous a cédé le terrain après la fermeture, puis petit à petit on a construit les infrastructures et les tribunes (8 000 places) et nous sommes fiers de cela, ce n'est pas comme en France où les municipalités paient les additions.» Humiliés. Jeff Jones, plein d'amertume après les événements de Brive il y a une quinzaine, trouve que depuis la bagarre du bar Le Toulzac, les affaires du rugby ne se règlent plus comme avant. Ce n'est pas la première fois qu'un match dégénère sur le terrain où en dehors, ni que les flics interviennent, mai