Si, comme chacun sait, l'ennui naquit un jour de l'uniformité, le
gardien Christophe Revault, arrivé cette saison au Paris Saint Germain, doit se réjouir dans ce club. Car si le rôle du goal semble figé depuis l'invention du foot et apparaît comme un éternel recommencement, il n'en est rien. Il varie même d'une équipe à l'autre. «J'ai modifié mon placement sur le terrain depuis que je suis arrivé au PSG, raconte Revault. Je joue plus haut que lorsque j'étais au Havre. Cela s'explique par le fait que les défenseurs parisiens sont presque des attaquants. Fatalement j'ai été obligé de m'adapter à l'équipe. Au début ce n'était pas naturel, je me forçais. Mais avec le temps je me suis familiarisé avec cette position.»
Le nouveau gardien du PSG (neuf matchs de championnat et trois de Coupe d'Europe, en attendant celui de ce soir en Turquie contre le Besiktas Istanbul: de moins en moins nouveau donc), aussi brillant était-il dans son ancien club, n'a pas fini son apprentissage. A 25 ans et 125 matchs de première division dans les jambes, ce Parisien de naissance travaille donc d'arrache-pied. «De toute façon quand on change de club, on change d'objectif, et cela fait progresser», déclare l'ancien Havrais. D'autant que cette saison, il n'a pas seulement dû découvrir une équipe mais également s'adapter à la nouvelle règle entrée en vigueur depuis la reprise du championnat: désormais, un goal ne peut pas garder le ballon dans les mains plus de quatre secondes (contre huit auparavant) a