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Libération

Nantes n'est pas à la fête, l'entraîneur n'est pas sur la sellette. Au club, on dédramatise le début de saison catastrophique.

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publié le 4 octobre 1997 à 11h22

Nantes envoyé spécial

Au royaume des faux-culs, il n'y a pas de dirigeants nantais. Craché, juré. Deux jours après l'élimination piteuse des Canaris en coupe de l'Uefa, Jean-René Toumelin, le président, et Robert Budzinski, le directeur sportif, l'affirment de concert: les jours de Reynald Denoueix, l'entraîneur, à la tête de la formation nantaise ne sont pas comptés. «Il n'a pas le pistolet sur la tête, métaphore Budzinski. Nous n'avons pas dévié d'un iota de ce que nous avons dit en début de saison£.» Si l'entraîneur nantais connaît un sommeil agité ces derniers temps et peut-être les nuits prochaines, la faute n'incombera donc pas à ses dirigeants, disent-ils. Plutôt aux Cannois, vainqueurs à la Beaujoire il y a huit jours (1-2) et au gardien de Aarhus dont la prestation homérique a précipité l'élimination chaotique des Nantais en coupe d'Europe. Pourtant, dans un club qui pointe à la 14e place de D1, à un point du trio de relégable, avant d'accueillir le PSG, dimanche, l'atmosphère se veut paisible, raisonnée et aucunement délétère. De la secrétaire qui insiste au téléphone ­ «ce n'est pas la fin du monde, il faut se reconcentrer sur le championnat», aux joueurs comme Jocelyn Gourvennec ­ «il faut se servir de ce que l'on a bien fait pour positiver» ­, toutes les paroles entendent balayer l'éventualité d'une crise.

Une crise? «Qui peut se permettre de dire que, sous prétexte de résultats défavorables, l'ensemble du groupe et de l'encadrement sportif doit changer?», quest