Quand une ministre communiste des Sports accepte de rencontrer les
responsables du monde du foot, Claude Simonet, président de la Fédération française et Noël Le Graët, président de la Ligue, en tête, cela donne une jolie réunion sous la tente dans le parc de Clairefontaine. Au menu: une réflexion sur le devenir des clubs professionnels. La ministre a promis un toilettage de la loi sur le sport de 1984, un nouveau texte sera présenté au Parlement dès mars 1998. Lors de la conférence de presse, l'unisson est de rigueur. La ministre a voulu retenir deux points principaux, les subventions publiques aux clubs professionnels et l'évolution de leur statut. Sur le premier point, la loi Pasqua de 1994, suite à une directive européenne, fixe au 1er janvier 2000 la date à laquelle ces subventions ne seront plus autorisées. «C'est une question de survie pour les clubs de D2, voire certains clubs de D1», a concédé la ministre qui espère maintenir les subventions en les justifiant par «l'intérêt général», à savoir l'aide à la formation des joueurs. Une réunion entre ministres européens est sollicitée par la France. Marie-George Buffet entend bien obtenir une «exception sportive» au traité de Maastricht. Sur le statut des clubs, les instances du foot souhaitent aménager la loi pour attirer les investisseurs privés. Aux statuts actuels d'association, de société d'économie mixte ou de société anonyme à objet sportif, se rajouterait la possibilité de laisser gérer des clubs par des sociétés