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L'enfer des Verts est pavé de souvenirsValse des dirigeants, déboires financiers: Saint-Etienne, qui pointe à la dernière place de la D2, est un club à vendre. Mais continue de vivre sur sa gloire passée.

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publié le 6 octobre 1997 à 11h25

Saint-Etienne envoyé spécial

Pour la première fois cette saison, à la quatorzième journée du championnat de deuxième division, Saint-Etienne a gagné un match. Samedi dans leur stade, les Verts l'ont emporté 3-0 contre Caen. On pourrait dire aussi que l'équipe Casino a battu l'équipe Promodès, puisque les deux distributeurs sont les sponsors respectifs des deux équipes, et qu'en ces temps d'OPA hostile du distributeur normand sur son concurrent stéphanois, l'équipe de foot a symbolisé le sursaut d'une ville qui en a beaucoup vu en matière de restructuration, de rationalisation économique comme on dit. Mais le symbolique est une chose. Le réel c'est que les Verts sont derniers du classement, que déjà la saison dernière ils avaient échappé à la relégation grâce aux malheurs de Saint-Brieuc.

La fièvre est tombée. Les enfants d'aujourd'hui qui connaissent sur le bout des doigts les heurs et malheurs du PSG, ne savent plus qu'à Saint-Etienne se tenait la capitale du football en France et même en Europe. Saint-Etienne, finaliste de la Coupe des champions en 1976. On parlait de la fièvre verte, elle gagnait la Bretagne comme le Languedoc, les grands boulevards ou les beffrois du Nord. Depuis longtemps la fièvre est bien tombée. On en chercherait vainement les traces dans la cité du Forez, une affiche, des couleurs dans une vitrine. L'Association sportive de Saint-Etienne est à vendre, l'ASSE glisse sur la pente qui mène à la nationale 1, le nom officiel de la troisième division.

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