A huit mois de la Coupe du monde de foot, le problème de la sécurité est loin d’être résolu sur les dix stades qui accueilleront les 64 matchs de cette compétition. Au Comité français d’organisation (CFO), Dominique Spinosi, l’ancienne directrice de cabinet du préfet de Saône-et-Loire, travaille à plein temps sur le sujet. Si police et gendarmerie veilleront au grain hors des stades, la sécurité des enceintes sportives relève de la responsabilité du CFO. «Les consultations lancées auprès d’entreprises adhérentes du Syndicat professionnel des entreprises de sécurité se poursuivront jusqu’à la fin de l’année», indique cet organisme, dont le statut d’association lui interdit d’avoir recours aux procédures très strictes d’appel d’offres. Pour le reste, le flou est de rigueur. Tout juste sait-on que le cahier des charges prévoit à la fois une surveillance des biens (les stades eux-mêmes et leurs équipements), un accueil des joueurs et des VIP, et surtout la sécurité du public.
Un système de stadiers, francisation du terme «stewart», dont les deux tiers seront des bénévoles, est prévu. A raison d'un pour cent spectateurs, il faudra donc recruter 600 stadiers, dont 200 professionnels, pour le stade Vélodrome à Marseille par exemple. Et pas moins de 4 600 personnes pour l'ensemble des dix stades. Au total, le budget sécurité du CFO, formation des bénévoles incluse, est de 120 millions de francs pour deux mois, l'organisateur prenant possession des stades un mois avant le début de la