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Libération

Le XV de France ressort trois atouts d'outre-MancheCabannes, Lacroix et Saint-André retenus pour la Coupe latine.

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publié le 7 octobre 1997 à 11h28

Depuis une quinzaine de jours, ce n'était plus un secret: les

Anglais allaient revenir. Les Anglais? Les rugbymen français qui opèrent dans le championnat de là-bas. Depuis hier et l'annonce de la sélection française pour la Coupe latine ­ du 18 au 26 octobre face à l'Argentine, l'Italie et la Roumanie ­, c'est fait: Laurent Cabannes, Thierry Lacroix et Philippe Saint-André retrouvent le XV de France.

La décision la plus facile concernait Thierry Lacroix. Il a proprement emballé Jean-Claude Skrela et Pierre Villepreux (les entraîneurs français) lors de ses productions en Coupe d'Europe avec les Harlequins par sa capacité à oser le jeu de mouvement et à prendre des risques. «Je savais qu'il pouvait jouer comme ça parce que je l'avais vu comme ça en universitaire, disait Skrela. A l'époque, on voulait le prendre au Stade Toulousain.» L'exil a donc rendu à l'ancien Dacquois ses qualités de jeunesse et lui a donné une autorité de chef d'attaque assez frappante. Il conviendrait d'ailleurs de s'interroger sur les bienfaits de l'autonomie pour le joueur de rugby français. Le retour de Saint-André lui aussi s'imposait. La tournée en Australie avait montré que le rôle de capitaine ne s'improvise pas. «Avec Saint-André, nous allons retrouver le leader qu'il faut au XV de France», a expliqué Pierre Villepreux. Avec ses jambes, l'ex-Montferrandais qui régale aujourd'hui Gloucester récupère donc aussi son grade.

La décision fut plus longue à prendre pour Cabannes. L'ancien troisième ligne