Marie-George Buffet, ministre de la Jeunesse et des Sports, a

présenté hier à la commission de l'Assemblée nationale son projet de budget pour 1998. Avec 2,902 milliards de francs (0,18% du budget général), il régresse de 0,9% par rapport à l'an dernier. Mais il est en hausse de 4,7% si l'on excepte les dotations exceptionnelles liées à la Coupe du monde de football. Pas de quoi pavoiser. Une seule ligne budgétaire fait pourtant un bond sensible, celle des fonds consacrés à la lutte contre le dopage et à la prévention en la matière. Les montants sont certes infimes par rapport à la tâche mais ils passent de 7,2 millions de francs en 1997 à 13,7 millions. La ministre, très concernée par ce sujet «qui touche tous les sports et tous les niveaux de pratiques sportives», espère en outre que plusieurs fédérations «riches» répondront à son appel de mettre leurs moyens propres à disposition des contrôles et de la prévention.

Les moyens globaux du ministère atteignent 3,842 milliards de francs si l'on tient compte des comptes d'affectation spéciale financés par une taxe sur les jeux: le Fonds national de développement du sport (FNDS) porte ainsi sur 916 millions comme en 1997. Mais la commission des finances a adopté un amendement pour porter de 2,6 à 2,9% le prélèvement sur la Française des jeux. La ministre entend améliorer les procédures administratives du FNDS et surtout accroître son rôle politique. «Quand la nouvelle loi d'orientation sur le sport sera adoptée, en mars 1998, il n